Comme un fumet au loin

A l’aube était la raison du vieux, puis du jeune l'élève,
car le jeune avait fait son savoir du vieux,
et le vieux a voulu rattraper le jeune.
C’est pourquoi tous deux se sont un jour fâchés,
ils ont transcendé leur joie fausse et vraie,
car la vraie fut celle issue de la fausse c’est étrange.

Alors le jeune a sorti son couteau ,
il n’a pas frappé mais coupé la corde
qui liait le pire au bonheur promis.
C’est pourquoi funeste, la claire sérénité s’en est allée,
au travers des terres et des ruisseaux du pays,
retrouver son âme au loin elle l’attendait mais où ?

Le chemin fut des haltes, des courses,
des chevauchées enflammées,
des rudiments de joie, des tourments nouveaux,
des prières, des espoirs déçus.
C’est pourquoi l’issue, le bout du parcours piégeux
pour qui n’a pas été averti du vieux de ses vielles traces infâmes
qui avaient été posées afin que le jeune se tue
au travers du port du K, un requin qui le noie.

C’est pourquoi aussi le hasard,
le Roi Hasard si on veut des malchanceux méritant
qui soudain trouvent là comme un dernier sursaut
une borne inespérée, un message bizarre, une bouteille sur la plage.
Alors que surgit le monstre froid de la contrée inconnue,
comme une sirène des sens, un attaché ennemi dit sans étiquette,
une invite mais qu’il a fallu deviner fausse pour soi.
Pourquoi pour soi ? Parce que les étiquettes sont là,
toutes rassemblées où il ne faut pas,
et qu’elles trichent autant que leur tricheur créateur.

Impossible d’y voir, du diable social, alors il y faut des yeux ajoutés,
pour que naissent au travers du désordre, une beauté pour soi,
oui pour soi, mais invisible a dit l’Auteur des francs,
particulière a dit mon âme, un chemin pour une cabane sur la Vie.
Le ténu signe nous conduit, il a montré la cible.
A l’orée du bois,
une musique, une rose, un ange, un espace étrange ……..

b.o.